Située au nord de la Tunisie, dans le golfe de Tunis, la ville est fondée en 814 avant J.C. par des colons venus de Tyr sur un site probablement occupé depuis le 4ème siècle avant J.C.
La ville change souvent de mains au cours de son histoire, mais longtemps supplantée par Carthage, ce n’est qu’au 8ème siècle qu’elle devient la deuxième ville du pays, après Kairouan, avant d’être choisie comme capitale sous la dynastie des Hafsides au 13ème siècle.
Dans la deuxième moitié du 19ème siècle et durant le 20ème siècle, Tunis voit sa surface augmenter; la ville est réorganisée et modernisée (gaz, eau courante, électricité, transports publics…) et rapidement deux parties distinctes s’opposent : la ville moderne et l’ancienne (la Médina).
Tunis compte aujourd’hui plus de 700 000 habitants, sa population s’étant encore beaucoup accrue après l’indépendance (1956), avec un exode rural massif.
Tunis est une métropole moderne et très Occidentale, voire Française, tant par son architecture que par ses noms de rues dans certains quartiers, toutefois, on y déniche aisément des aspects pittoresques en flânant.
La Ville Moderne (la Ville Coloniale) : En vous promenant dans l’avenue Habib Bourguiba et dans l’avenue de France, les principales artères de la ville moderne, vous découvrirez la Résidence Générale (aujourd’hui Ambassade de France), la Cathédrale Saint Vincent de Paul, un harmonieux mélange de style Roman et Byzantin, ainsi que le Théâtre Municipal. Surnommé « La Bonbonnière » par les Tunisiens, ce dernier est de pur style Art nouveau. Les rues perpendiculaires à l’avenue Bourguiba, recèlent quant à elles, de beaux immeubles Arts Déco. Des expositions ou des manifestations artistiques sont souvent organisées dans les rues.
Le Marché Central : Merveille d’orient avec ses étals odorants de fruits et légumes, ses poissons frais, ses fruits secs, ses épices aux senteurs enivrantes et aux couleurs chatoyantes. C’est ici que vous découvrirez la vie traditionnelle des Tunisiens, tout particulièrement en période de Ramadan, pendant laquelle cet endroit est très vivant.
La Médina : Inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco, c’est le cœur historique de la ville; elle est construite sur une colline qui descend doucement vers le lac de Tunis (la ville moderne s’est ensuite placée entre la médina et le lac).
La Médina de Tunis est l’une des plus riches du monde Musulman, un petit bijou d’architecture Arabo-Musulmane : elle abrite 670 monuments et elle est encore en bon état de conservation, ce qui n’est pas le cas de toutes les Médinas. La porte de France (Bab el Bahr), petit arc de triomphe datant de 1948, en marque l’entrée.
La Mosquée es Zitouna (La Grande Mosquée) : C’est autour d’elle que la Médina s’est construite. Édifiée au 8ème siècle, la Mosquée a été remaniée plusieurs fois; elle est de forme trapézoïdale et son minaret date de 1894. C’est la deuxième Mosquée de Tunisie, après celle de Kairouan. La belle salle des prières est accessible aux non Musulmans, toutefois, les autres pièces ne sont que pour les croyants.
D’autres Mosquées (une dizaine) sont disséminées dans la Médina.
Les Souks : Aux pieds de la grande Mosquée, il sont organisés par spécialité. En commençant par les métiers les plus nobles (les produits les moins polluants) pour aller vers ceux qui le sont moins (ou plus polluants) : vous trouverez donc les artisans du cuir, les forgerons et les teinturiers le plus loin. Errer dans les Souks, des parfumeurs, des tapis, des Chéchias… reste un plaisir toujours renouvelé que ce soit pour l’ambiance, pour les yeux, le nez, ou les souvenirs à rapporter.
Les Dars (Palais) : Plusieurs palais, du 12ème au 16ème siècles, sont ouverts au public. Vous trouverez un musée des Arts et Traditions Populaires (costumes, objets domestiques, mobilier) dans le Dar Ben Abdallah. Le Dar Hussein, le Dar El Hddad ou encore le Dar Othman sont à voir pour leurs décorations.
Le Dar El Bey, aux décors Andalous, est aujourd’hui le Palais du Gouvernement.
Les 3 Médersas, Médersa du Palmier, Médersa Bachia et Médersa Slimania : Ce sont des écoles Coraniques. Si la première a gardé sa fonction, les deux autres été transformées en écoles d’apprentissage ou en association médicale. Leur architecture est assez typique de ce genre de bâtiment, avec des galerie, cour et chambres pour les étudiants.
Le Tourbet el Bey : C’est le plus grand Mausolée de Tunis; il abrite les dépouilles des princes Husseinites.
Le Tourbet de la Princesse Aziza Othmana : Mausolée de cette princesse, décédée en 1669, connue pour avoir affranchi tous ses esclaves et avoir fait don de tous ses biens à des œuvres de bienfaisances.
Le Musée National du Bardo : Un des plus beaux musées de tout le continent, à ne pas manquer. Installé dans le Palais du Bardo (vous apprécierez les boiseries et les époustouflants plafonds peints), ex-résidence des beys Husseinites, il expose un panorama très intéressant des civilisations Méditerranéennes.
On peut y admirer une magnifique collection, connue dans le monde entier, d’un millier de mosaïques provenant des sites archéologiques Tunisiens : Carthage, El Jem, Dougga…
Une exposition des résultats des fouilles sous-marines de Mahdia (ancien port Phénicien à 200 Kms de Tunis) s’y trouve aussi.
Le Zoo du Belvédère : Au beau milieu de la capitale, un écrin de verdure accueille le zoo qui abrite plus de 150 espèces d’animaux originaires de toute l’Afrique et parfois d’ailleurs : Ours, kangourous, lions, cerfs, antilopes, singes, oiseaux…
Photos de Tunis
Que voir aux alentours de Tunis
Les îles Zembra et Zembretta
Au nord est du Golfe de Tunis, à une quinzaine de kilomètres de Sidi Daoud, ces deux îles et leurs alentours constituent le parc national de Zembra et Zembretta.
En effet, elles abritent des espèces d’oiseaux nicheurs assez rares : Goéland d’Audouin, faucon pèlerin, faucon lanier, cormoran huppé et la plus grande colonie de puffins cendrés de toute la Méditerranée (plus de 25 000 couples).
Des espèces de flore endémiques existent aussi sur ces îles.
Sidi Bou Saïd
Situé à 20 kilomètres au nord-est de Tunis, Sidi Bou Saïd est un joli village typique qui porte le nom d’un marabout Soufiste.
Petit village pittoresque, perché sur la falaise qui domine le golfe de Tunis, c’est un haut lieu touristique.
D’architecture Arabo-Andalouse, il vous charmera avec ses ruelles pavées et escarpées, ses beaux moucharabiehs bleus aux fenêtres des maisons blanches et ses portes de bois bleues cloutées qui révèlent parfois dans leur entrebâillement indiscret des petits jardins des mille et une nuits.
On y trouve plusieurs galeries d’art, de merveilleux petits cafés typiques (café des Nattes, café de Sidi Chabâane, café de la place du village…), de très beaux anciens palais restaurés, un petit cimetière aux tombes rectangulaires et blanches.
Sidi Bou Saïd abrite aussi un très beau Musée d’instruments de musique, dans le Palais Ennejma Ezzahra, ancienne propriété du Baron Anglais Rodolphe d’Erlanger. Le Dar El-Annabi abrite quant à lui un musée des arts et traditions.
Mais on vient surtout à Sidi Bou Saïd pour s’y promener dans les ruelles, sans nécessairement un but précis ; c’est un village ensorcelant qui n’a nul besoin d’artifice. Si vous voulez découvrir le village au calme, allez-y en tout début de matinée, très tôt. De plus, les couleurs et la luminosité seront sublimées par la montée du soleil.
Thuburbo Majus
A 54 kilomètres au sud ouest de Tunis, près de la ville de El Fahs.
Le nom de la cité suggère une origine Berbère, mais on connaît assez mal l’histoire des premiers temps de Thuburbo Majus.
Au 2ème siècle avant J.C, lors des guerres Puniques, la ville prend partie pour les Carthaginois, contre les Romains. Elle en est durement punie après l’annexion Romaine en car elle est alors lourdement taxée et privée du statut de ville libre. Au second siècle après J.C, elle devient municipe sous Hadrien pour atteindre son apogée, avec le statut de colonie en 188 sous l’empereur Commode. Après une période prospérité jusqu’au 3e siècle au cours de laquelle elle voit l’édification de somptueux bâtiments publics et privés et sa population augmenter jusqu’à 10 000 habitants, elle commence cependant à décliner.
Quelques édifices religieux sont cependant construits et quelques temples transformés en église aux 4ème et 5ème siècles, mais la ville tombe progressivement dans l’oubli après l’invasion Vandale, et durant toute la période Arabe.
Le site est célèbre car ses vestiges sont importants et dans un état de conservation correct, du fait qu’aucune ville n’a été rebâtie sur le site. Des thermes d’hiver et des thermes d’été, un capitole, des temples, une palestre, un amphithéâtre, un forum, un arc de triomphe et une vingtaine d’habitations, dont des demeures patriciennes, ont été mis au jour. De nombreuses mosaïques ont été déplacées au Musée du Bardo, à Tunis, pour leur protection.
Le site, assez étendu (environ 40 hectares fouillés) est aussi intéressant que celui de Carthage et peut-être plus impressionnant.
Vidéo de Tunis